Lorsque j’étais étudiante, j’ai eu la chance de rencontrer Philippe Rey, en conférence au Salon du livre de poche de Gradignan. Il nous a raconté, à l’époque, à quel point il avait été saisi par l’émotion, à la première lecture de ce qui n’était encore que le manuscrit envoyé par Sophie Daull. Il l’a alors dit sans honte, il avait pleuré.
Parce que les mots de cette mère au cœur déchiré sonnent justes et sont d’une puissance rare. Ces mots sont une ode à la vie et à l’amour maternel, à la fois crus, drôles, touchants et bouleversants.
Sophie Daull livre ici son cœur de mère éplorée avec une pudeur et une justesse qui force le respect. Le lecteur est happé, dès la première phrase, pour souffrir avec Camille, et avec cette mère qui se raconte, et qui sera toujours mère, malgré le déchirement de l’absence. On voit aussi Camille telle qu’elle était : lumineuse et pleine de vie, d’une force de caractère qui ne peut que bouleverser le lecteur, car malgré la douleur partagée, Camille mon envolée est de ces livres que l’on ne peut refermer sans l’avoir terminé.
Si Sophie Daull achève son récit par ces mots : « Adieu mon enfant », Camille est maintenant vivante, immortelle, dans les mémoires de tous ceux qui ont lu les mots de sa mère.
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