Le « nouveau » roman de J.K Rowling a été attendu longtemps après Harry Potter. Publié chez Grasset en 2012 et présent depuis autant de temps dans une PAL bien trop conséquente, le temps de l’humeur adéquate est enfin venu pour savourer ce bonbon acidulé-amer.
C’est un univers de moldus que l’on retrouve dans ce village de l’Angleterre du XXIe siècle. Quand politique locale et peinture de la nature humaine sont les principaux ingrédients d’une histoire à plusieurs voix et multi-générationnelle, le lecteur retrouve, comme en écho, une famille qui pourrait tout à fait être celle des Dursley, quelques ados/adultes torturés, sans oublier la génération d’entre deux, quand la trentaine bien entamée, dans des couples qui semblent bien sous tout rapport, amène à se poser une série (de bonnes ?) questions.
Fresque crue, profonde et caustique, entre humour et violence, à savourer avec une bonne dose post-lecture d’interrogations sur ce que l’on est, ce que l’on n’est pas, ce que l’on veut être… Ou pas ! Qu’aurions-nous fait, si nous étions nés de l’autre côté de la barrière ? Non pas dans cette jolie petite bourgade à la société bien-pensante, mais dans cette cité de banlieue froide, dont la population est présentée par certains personnages comme une fange mal famée, incarnation de la misère sociale ? Mais finalement, y a-t-il seulement un bon côté de la barrière ?
« Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre.
Comédie de mœurs, tragédie teintée d’humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adulte révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige. »
À lire avec sous la main un paquet de Haribo.
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