Une fille, trois garçons, quelques étés chauds, torrides, un peu trop d’ellipses et une intrigue qui manque de profondeur. Voilà en quelques mots comment je pourrais résumer ce roman de Paolo Giordano. Le titre du livre pourtant plein de poésie promettait, à mon sens, beaucoup mieux et c’est la déception qui domine, après avoir tourné les dernières pages de ce roman.

 C’est toute une vie qui est racontée ici du point de vue de cette jeune fille qui tombe amoureuse et qui s’installe dans une destinée totalement différente de ce que le destin avait prévu pour elle, uniquement par amour ; la propriété sur laquelle va vivre cette bande décalée devient alors, en quelque sorte, un autre point central de l’histoire.

Si le personnage de Teresa est intéressant, il ne permet pas de rattraper les platitudes et les longueurs de l’intrigue, qui tourne en rond. En somme, les personnages des garçons manquent de vérité et de profondeur pour marquer le récit, et les relations entre ce trio masculin ne sont pas assez exploitées. Même chose pour certains personnages secondaires féminins, Violalibera notamment, qui n’apparaît que pour semer le trouble et rendre le roman un peu plus sordide. Les questions environnementales qui jalonnent le récit auraient pu avoir un intérêt si le côté sectaire de Cesaré, sorte de gourou paternel, n’avait pas versé dans le cliché.

Même si le roman est bien traduit et correctement écrit, cela ne suffit pas à sauver cette fresque italienne qui est loin d’égaler des Elena Ferrante ou des Luca Di Fulvio. Enfin, la destinée finale de Teresa que je ne dévoilerai pas ici paraît quelque peu incongrue quand une grande partie de ce qui précède l’annonce comme impossible… En bref, c’est désabusée, que la lectrice que je suis a refermé ce livre.

 

 

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