Je sais, j’arrive largement après la bataille…
N’étant abonnée à Netflix que depuis 2 petits mois, j’ai sauté sur les deux premières saisons de The Crown avec délectation, puisque j’entends parler de cette série depuis ses débuts fracassants sur la plateforme de vidéos à la demande.
Or, je souhaitais depuis très longtemps visionner l’histoire des Windsor, happée comme beaucoup par l’aura de Claire Foy, qui incarne magnifiquement Élizabeth II durant les deux premières saisons. Autant ne pas attendre la fin de l’article et le dire dès maintenant, j’ai réellement adoré cette série.
L’histoire commence le jour du mariage de celle qui n’est encore que future Reine, en 1947, avec Philippe Mountbatten. Dès les premières minutes, l’atmosphère met en relief le poids que la couronne pèse sur cette famille, et la construction historique en fait une véritable leçon d’histoire contemporaine que j’ai découverte avec passion, l’histoire de la Grande Bretagne n’était pas quelque chose que j’ai pu apprendre à l’école.
Tout, dans cette série, est réussi. Décors, costumes, réalisation, bande-son, rien ne manque pour créer un attachement des spectateurs que je n’avais pas ressenti depuis Dontown Abbey. Les acteurs sont tous crédibles, et il n’est pas étonnant que Claire Foy ait reçu tant de récompenses pour son interprétation, elle qui a su mettre en exergue par son jeu, par ses silences, les difficultés et les souffrances liées à la condition de Reine. Tout est joué dans la nuance qui leur est imposée, et si Claire Foy est exceptionnelle, elle est également servie par une galerie de personnages secondaires tous aussi réussis les uns que les autres.
La couronne… Bonheur ou malédiction ?
Le poids de sa charge de Reine transforme toutes les relations de sa vie, à commencer par celle avec sa sœur, d’une certaine façon, enfant terrible de la famille… Si « Fierté et Joie » sont en rivalité perpétuelle, parce que l’une aurait rêvé d’être reine, tandis que l’autre n’a qu’un souhait, tout abandonner, les devoirs royaux prennent toujours le pas sur le reste ;
Puisque comme l’écrit si bien la Reine Marie au seuil de sa vie, et au moment où Élizabeth Mountbatten devient Élizabeth II Reine d’Angleterre, la couronne doit toujours gagner… Et si la couronne gagne toujours, cela n’est pas sans conséquences sur le mariage d’Élizabeth, qui doit batailler ferme pour préserver sa famille, tout en menant à bien les tâches et les devoirs qui lui incombent. Où l’on comprend que la destinée de princesse, si elle est un rêve que l’on fait miroiter aux petites filles, n’a en fait rien d’enviable.
Rien n’est passé sous silence, les bons comme les mauvais côtés de la famille royale, les bonheurs comme les luttes internes et intestines, les souffrances de la vie d’époux et de Prince, de femme, de mère, d’épouse, mais avant tout de Reine, les difficultés et les victoires politiques, l’enfance, le deuil… Si les Windsor aspirent à être une famille comme les autres, ils sont néanmoins extraordinaires de probité et Élizabeth II a quelque chose de merveilleux et de légendaire dans sa constance en tant que chef d’État, de gouvernement et d’Église, mais aussi de femme.
Une série magistrale que l’on aurait envie de voir et revoir, et dont je suis sûre, nous sommes nombreux à attendre la suite avec impatience ! J’espère seulement que le nouveau casting sera à la hauteur du premier…
© Les Histoires de Mel - Mélanie Blondel - Tous droits réservés