Rien n’est noir chez cette grande dame de l’histoire de l’Art. Comme dans le livre, tout est palette de couleur : vif cru, intense, cassé, brut et douloureux. À la lecture des mots de Claire Berest, on tombe amoureux de Frida Khalo comme elle-même tombe amoureuse de Diego Riverra.

C’est aussi son corps fragile que l’on rencontre : la jeune Frida, d’avant l’accident, amoureuse et pleine de vie. Collectionneuse, elle ne sait pas encore ce qu’elle va devenir, comment la souffrance va modeler son art et sa vie, sans pour autant la priver de désir.

Lire Rien n’est noir, c’est prendre connaissance d’une palette de couleurs intimes ; c’est rencontrer un cœur battant et un corps fracassé. L’auteur dépeint avec brio tout ce qui fait que Frida Khalo est devenue mythique. Elle nous emmène, avec ses mots, littéralement au cœur des tableaux qui sont tellement bien donnés à voir au lecteur qu’il peut les imaginer sans même les connaître.

Une vie de souffrance, une vie intense et violente. Dans les gammes de couleurs que l’on traverse, l’on se rend compte à quel point son génie a été conditionné par les fractures de son corps. L’on découvre aussi un amour d’une puissance dévastatrice comme salvatrice : c’est l’essence même de ce sentiment, l’Amour avec un grand A, incarné à merveille dans ce roman, par la plume majestueuse de l’auteur. Un amour fort et indicible ; crié dans les mots échangés, transmis dans les silences et les éloignements, de Mexico à New York, en passant par Paris. C’est dans un voyage d’âme à âme que l’on est transporté.

Avec fougue, passion, mais pas non plus sans pudeur. Un pur chef-d’œuvre…

 

 

©  Les Histoires de Mel – Mélanie Blondel – Tous droits réservés

 

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